En parfaite dissension avec toutes les règles envers lesquelles j’avais entrepris une fidélisation extrême, une voie indiscrète me susurre d’agir et vite. Ce n’est pas tant l’appréciation du lecteur qui sera soumis à ces mots qui est en jeu aujourd’hui, mais bien l’urgence de la situation, ce qui complique gravement ma tâche. Agité par une frénésie pantelante, cette entorse a mon code de moralité ne doit sa résurrection qu’au bouleversement événementiel. Si la distorsion entre la sujétion de mon bien-être et le flegme de mes actes s’accroît inexorablement sans que je puisse recouvrer cette harmonie indispensable à mon équilibre personnel, ce qui semble le cas, alors le chaos est en route. Sans sombrer dans la victimisation, force est de constater que le confort que je croyais immuable est franchement compromis. A ce stade de la réflexion, il devient indispensable de vous livrer les fondements de ce désarroi. Je suis de ceux qui préfère à toutes modifications quotidiennes, la constance monotone et la douceur de vie qui en découle. Aussi chaque modification d’un paramètre altère intrinsèquement le contexte de mon existence et, sans même que j’en sois au préalable informé, je dois affronter les mécanismes complexes régissant ma vie. Je ne vous cache pas quelle fut ma stupeur au regard de ce phantasme, entre nous soit dit ce sera la seule confidence dont je vous ferais part.
Afin de parer aux actions perturbatrices, je dois me claustrer de ces éléments négatifs à défaut de les séquestrer eux-mêmes. La censure d’individu subsiste tant il est possible de museler ces abjections mais lorsque la disparité de pensées s’associe au tumulte ambiant, l’affliction ressentit est tel un cataclysme apocalyptique. Le retour à la normalité n’a d’issue que dans l’aboutissement de ma sauvegarde. Je ne vous dois rien. En revanche, vous scrutez vers un horizon pathologique dont les symptômes sont les mots de ma régénération. L’immensité des possibilités offertes au plus avenant des intrépides dépasse et de loin l’entendement des plus sourds d’entre vous. Comme il est inconcevable de ne s’apercevoir de rien ! Je proscris les agissements modérés lorsque les conséquences inavouables de leurs actes ont autant d’impact qu’une déclaration chthonienne. Je reste effaré par une telle profusion de mansuétude alors que l’extermination demeure un acte civilisé. Courbé l’échine puisque la docilité est votre leitmotiv. La clameur qui gronde résonne dans mes oreilles et si votre silence m’abasourdit, l'inimitié qui m’assaille déferlera de toute part n’ayant de cesse que de dissiper ces troubles néphrétiques. Prendre garde que la purgation tant invectivée par ces auteurs nébuleux ne soit pas le trophée de son souffre-douleur. La débâcle de ce pulsar est proche tant par définition il est voué à disparaître.