LES NINJAS ONT DE LA MOUSTACHE. ELLE EST OVALE.

" Chinois vert à pattes jaunes " :
mon grand-père maternel.


Enfin l’hiver et ses flots d’apathie. Enfin le gris et les atmosphères austères. La France sursaute: acheter ses loisirs, survivre ou mourir. Les morts seront rares et peu larmoyants. D’autres glisseront, bien plus chatoyants. Les populistes en feront leurs choux gras : les miséreux dans la toundra, les opulents à la Cluzat. Soyons tranquilles, le soleil percera et soulagera les grands gelés. Les cadavres les plus discrets retrouveront parfum et tiédeur. Une épitaphe dans la boue froide : « Avoir confiance c’est manquer d’audace ».

Poésie d’actualité présente : humour et engagement politique. Le mot d’ordre : sourire la vie et louer l’histoire. Vaste sujet. Je sèche. J’aimerais être émouvant. Pour vous une fin sans queue ni tête, en chorus de trompette. La page blanche m’échappe. La chiure prend forme. Vous accepteriez un petit dessin ? Les selles honnêtes ne sentent pas la rose. Je respire des sels et me reprends. Le non-sens sue-t-il la faiblesse, de pompeux à présomptueux ? Oui, dans mon cas en tout cas (à répéter très vite).

Ne pas succomber au Zukrisme ambiant. Rester soi. Changer donc. Fuir les évidentes inspirations et tolérer les plus latentes. Que tous ces parias des Lettres se taisent à jamais s’ils ne peuvent m’aiguiller. Fuir Nabe. Relire Moustiers. Ne pas devenir cinglant car même les ninjas ont de la moustache. Epouser mes formes. Demeurer tapi des années s’il le faut. Attendre mon heurt.

Notre planète est ovale. Mon instant de gloire n’en sortira que plus imminent. Tremblez auteurs caustiques ; l’heure n’est plus aux commentaires. Place à l’action, aussi faible soit-elle. Enfourchez paires de ciseaux et tubes de colles et suivez-moi ; vous parviendrez très vite à me dépasser. Conchions sur les beaux jeunes et laissons la laideur s’exprimer. Ignorez ma logique : elle est ovale. Laissons sa chance au gras gris (exemple : un figurant quelconque immergé dans la moiteur du tournage d’un film de Jean-Marc Barr). Que ressurgissent les véritables malheureux !

J’avais l’intention d’intituler ce texte « Des relents de l’honnête »… mais bon !…

SAMUEL

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