Le froid conserve et offre à la peau de jolies nuances. Rien de plus à dire à ce sujet. Imaginer le parcours dune goutte de nacre sur la tendre plume dune mésange laisse à lhomme moderne un arrière goût amer, le sentiment profond que lon est peu de choses quand même mais quil y a plein de gens partout. Ces pensées désagréables montrent bien de leur index que lorigine dune idée, aussi duveteuse soit-elle, na pas la même teneur en émotion que le temps fort de cette réflexion ; ou alors que cette émotion nest pas identique à celle ressentie il y a deux lignes. Je my perds. Jemploie ici le je pour la première fois mais à peine ai-je eu le temps décrire ceci que cela savère inexact.
Beaucoup de ceci-cela il est vrai. Et il est à moi de penser que cest toi qui lis et non moi qui écris. Beaucoup dici et de là aussi. « Tutoyer le public cest pas correct » me diras-tu (tu vois je men amuse). Je my prends mal et je men moque ; je ne suis pas un de ces Gustave Baudelaire. Dois-je y mettre un pluriel pour être plus clair ? Jécris comme ça aujourdhui et ce nest pas pire que la vue que jai dici. On ne reconnaît pas un schizophrène lorsquil dit « Je mangent » mais ce nest pas pire que la vue que jen ai dici. Cette déception est du même ordre que celle que jai eu cet hiver : je nai pas eu une fois les mains salamandres parce quil na pas fait assez froid.
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