MORT À L'HOMME, VIVE LES DINOSAURES !

Les écologistes sont des cons. Ils en sont encore, en l'an 2001, à tenter de nous persuader que leurs théories fumeuses ont pour but de protéger la nature, de sauvegarder notre belle planète ! Comme si l'être humain, cette poussière, ce petit accident de parcours dans l'histoire de l'évolution des espèces, pouvait, à lui tout seul, réduire à néant ce monde qui était déjà là des milliards d'années avant que le premier homme pose le pied dans la première merde du premier chien ! C'est vraiment prendre les cons pour des gens... L'orgueil humain est formidable : parce que nous sommes la première espèce animale à savoir manier l'outil, écrire et compter, nous voilà persuadés d'être parvenus à la fin de l'évolution, persuadés que rien ne nous survivra, et déjà nous pointons d'un doigt tremblant les signes avant-coureurs de notre mort annoncée : les guerres qui s'intensifient, les armes qui se diversifient (avec la dernière innovation en date : le meurtre par correspondance !), la guerre chimique, nucléaire , la pollution, les mêmes salades qu'on nous ressort tous les soirs à 20 heures... Les spécialistes appellent ça la psychose de la fin du monde. La fin du monde, tu parles ! La fin de l'humanité, à la rigueur... Dans son délire anthropocentriste, l'homme ne daigne même pas songer un seul instant qu'une autre espèce pourra lui succéder : comment dépasser en effet une vingtaine de siècles d'art, de culture, de technologie ?

C'est à se tordre de rire : vingt minables petits siècles de paluchages et de cuculeries diverses, de bagatelles et de massacres, quelle dérision lorsqu'on songe aux millénaires qui ont vu se succéder des dizaines de milliers d'espèces animales, minérales et végétales de toute sorte, de toute taille, de toute morphologie !...

Non. On ne me fera pas croire que les écologistes songent réellement à protéger la planète. La faune et la flore en ont connu de bien pires avant que le premier homme (encore lui) ne jette son premier papier gras. Ont-elles disparu pour autant ? Non : elles ont muté, elles se sont transformées, et c'est ce qu'elles continuent de faire sous nos yeux. Alors, où est le problème ? Ce que veulent les écologistes, c'est défendre l'être humain, leur cher être humain blême de terreur à l'idée que l'air pollué abîme ses petits poumons de merde. Déployer autant d'énergie pour sauvegarder cette espèce-là, quelle perte de temps ! Les écologistes sont vraiment des cons, et j'attends le jour où l'homme s'éteindra de lui-même, d'épuisement de tant de bêtise ; le jour où une nouvelle espèce fera son apparition — oui, j'attends quelque chose que je ne verrai pas, mais on peut bien rêver —, plus intelligente peut-être, plus dangereuse sûrement, qui s'éteindra elle aussi, pour laisser place à une autre espèce, etc., ju squ'à la fin des temps, jusqu'au jour où peut-être, qui sait, reviendront mammouths et dinosaures, qui s'enculeront gaiement en devisant de la lutte des classes, du cours du rouble et de la 314ème guerre mondiale...

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