LA LITURGIE DU PIRE | |
Je jette des mots sur ce cahier comme on se jette dans le vide Je m’évanouis, volontairement, en comprimant mes poumons Je t’observe te noyer et me convaincs que tu te suicides Je m’abreuve, la nuit, à la claire fontaine de ton con Je fonce dans un mur qui n’est rien d’autre qu’un mirage Dans l’oasis de mes illusions il n’y a plus rien à boire |
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Mon miroir me chuchote que je ne fais plus mon âge Si j’avais du talent je te raconterais des histoires Moi, le sais-tu, je n’ai jamais eu d’Idéal Ni Dieu, ni Maître et surtout pas d’idole Après un bain de mousseux je me sens si sale Que je m’enivre tout entier d’amours vinicoles Regarde au loin comme le soleil nous nargue Notre ombre est trop petite ; voilà notre prétention Echangeras-tu ton cœur assassin contre une dague ? Ma passion pour toi n’est rien d’autre qu’un poison |
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