CHRONIQUE D’UNE ...
... NAISSANCE ANNONCEE

UNE NAISSANCE RACONTEE PAR DJ ZUKRY

03/10/2002. Je ne sais si c'est l'exaltation ou la fièvre mais mon front est bouillant depuis deux jours. Mon imprimante est très en forme et crache le n°5 de Bigorno. Je pense déjà au prochain.

02/10/2002. Half et moi entrons dans le bar de Jean Baum. A ma sortie, 10 minutes après, je suis sobre et détiens enfin l'ultime texte : le cut-up de Jean Baum.

28/09/2002. Ce que les lecteurs de Bigorno préfèrent dans notre papelard c'est la couverture. Pour ce numéro, et pour la troisième fois, K s'y colle. Avant de partir à Aix-en-Provence il me laisse son dessin, que je ne peux m'empêcher de montrer, après son départ, à tous les gens autour de moi.

27/09/2002. Quel plaisir d'accueillir le jeune et fougueux Rodrigue Fayal : voilà enfin de la haine jubilatoire. Nos lecteurs nous gâtent. Nous aimerions maintenant qu'ils nous lisent, vraiment.

26/09/2002. Les évènements s'accélèrent : Nerf Salissantor esquisse d'étonnants pas de danse, sa disquette dans la poche ; Samueloviczskaïa (mes respects chef !) me tend son texte qui finit dans l'escarcelle d'Half (je délègue). Je m'enthousiasme, m'énerve et m'impatiente car le temps file entre mes doigts comme une bière dans mon gosier : métaphore du pochtron.

07/09/2002. Pendant que j'appelle mon père pour lui souhaiter son anniversaire, un courriel d'Half s'immisce dans mon PC (comme je suis moderne !). Il s'agit de son texte sur le dernier roman de Nabe. Il n'y aura jamais eu autant de pages consacrées à la littérature depuis la naissance de Bigorno.

04/09/2002. Pour le plaisir je ne peux m'empêcher de vous offrir ce lamentable article paru dans la revue politico-ramollo-palindromoise Le mouton fiévreux et qui tente de définir Bigorno : " Fanzine mayennais gratuit disponible dans les lieux encore vivant de laval . Entre provocation et dérision avec une touche d'humour noir et même très noir, difficilement classable. Attention toutefois, la lecture de ce fanzine peut entraîner une sacré dépression nerveuse. Femme enceinte s'abstenir."

29/08/2002. J'arrive à réunir, dans le troquet de Monsieur Jean Baum, Nerf Salissantor (portant un T-shirt ridicule), Berth (son appareil photo à portée de zooms), Samuel (régnant sur ses auteurs comme un Roi sans royaume), Fredéric B. (le dandy méticuleux, responsable de la mise en page de 3 numéros sur 5), Half (dégainant les mots d'esprit plus vite que mon ombre), et Jean Baum (qui nous sert de délicieuses bières exotiques allemandes et belges). Ivre mort nous finissons à quatre dans une discothèque pitoyable.

23/08/2002. Divine surprise ! Une lettre de Fabien : " Si tu souhaites ce texte pour le Bigorno je t'invite à le présenter dans un prochain numéro (…). Si tu n'en veux pas, grand bien me fasse, je n'ai pas de talent pour l'écriture et n'en serai pas offusqué ". Voilà comment est apparue Amédée, notre charmante téléspectatrice, que vous pourrez découvrir en dernière page.

11/08/2002. Une lettre de J-C. Leroy, directeur de la revue Tiens, nous arrive du Mans : " J'aime bien votre éloge du cannibalisme sauf que C. Fayal ne mérite pas une telle marque d'affection. La photo est épatante. La lettre de Messier ? J'ai pas bien compris la pertinence ni l'efficacité de la provocation. Jean Baum, oui, bien. Point faible : les poèmes. Enfin bref, je ne suis pas prof et ne veux pas jouer le donneur de leçons (c'est fait, ah bon !) ".

07/08/2002. Après avoir harcelé textuellement Fabien pour qu'il se joigne à nous il m'envoie cet e-mail définitif :
" Pourquoi diable me demander un texte ? Je ne suis pas Stendhal et tu n'es pas Stakhanov (pourquoi persister dans cette voie ?) ".

25/07/2002. Patron Samuelovic est de retour de Croatie. Je lui montre ce qu'il est advenu de son dessin. Il m'affirme qu'il ne m'en veut pas : je déduis qu'il m'en veut. Un patron ça cherche toujours à faire plaisir à ses ouvriers.

27/06/2002. Tremblant, la mine défaite et le poil hirsute, j'attends que la dernière feuille crache mon imprimante. Alléluia ! Bigorno n°4 prend vie par la grâce de Dieu et d'une Epson Stylus Photo 790. Half sonne à ma porte. Il grimpe les 4 étages pendant que je prends plaisir à massacrer le dessin que m'a envoyé Samuel : notre Chef Dada-Copier-Coller, le Père de ce torchon trimestriel, le seul à connaître le secret de la Bigorne. Direction Reprodis, l'échoppe mythique qui multiplie les feuilles A4 comme des petits pains. Nous valsons au rythme d'une photocopieuse au tempo métronomique. Bigorno n°4 est tout chaud dans nos mains et déjà je pense au prochain. Le bébé fêtera sa 5ème dent et nous nous ferons les crocs.

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